Enfant qui grince des dents la nuit : comprendre, prévenir et traiter le bruxisme infantile

Le bruit strident des dents qui grincent la nuit peut alarmer bien des parents. Ce phénomène, appelé bruxisme nocturne, est relativement fréquent chez les enfants. S’il est souvent bénin et transitoire, il peut aussi signaler un déséquilibre sous-jacent ou entraîner des complications si rien n’est fait. Pourquoi votre enfant grince-t-il des dents pendant son sommeil ? Est-ce grave ? Et que pouvez-vous faire pour y remédier ? Cet article vous guide à travers les causes, les symptômes, les risques et les solutions concrètes pour gérer le bruxisme nocturne chez l’enfant.

Qu’est-ce que le bruxisme chez l’enfant ?

Le bruxisme est une activité musculaire involontaire et répétitive de la mâchoire, caractérisée par le serrement excessif ou le frottement des dents, souvent à l’insu de l’enfant lui-même. Il s’agit d’un comportement parafonctionnel, c’est-à-dire non lié aux fonctions normales de la bouche comme mastiquer, parler ou déglutir.

On distingue deux formes principales :

  • Le bruxisme diurne se manifeste durant la journée, souvent lié à des états de concentration, d’ennui ou de stress. L’enfant serre alors les dents sans s’en rendre compte, par exemple pendant qu’il lit, joue à un jeu vidéo ou fait ses devoirs.

  • Le bruxisme nocturne survient pendant le sommeil, généralement pendant les phases de sommeil léger ou lors de micro-réveils. C’est la forme la plus fréquente chez les enfants.

Selon les études, 15 à 30 % des enfants présenteraient des épisodes de bruxisme à un moment donné de leur croissance. Ce comportement est particulièrement courant entre 4 et 10 ans, une période marquée par des bouleversements importants : apparition des dents permanentes, maturation du système nerveux, développement de la personnalité, et premières expériences de stress scolaire ou social.

Le bruxisme est souvent transitoire et bénin : dans la majorité des cas, il disparaît spontanément à l’adolescence, sans intervention médicale. Toutefois, chez certains enfants, le grincement persiste ou devient problématique en raison de douleurs, d’usure dentaire ou de troubles du sommeil.

Il est donc essentiel que les parents soient informés et attentifs, même si ce comportement ne semble pas, au premier abord, dangereux.

Quels sont les signes que mon enfant grince des dents la nuit ?

Le grincement des dents pendant le sommeil est souvent le premier symptôme remarqué par les parents. Le son est généralement aigu, répétitif, semblable à deux surfaces dures qui frottent fortement l’une contre l’autre. Il peut parfois être si intense qu’il réveille les personnes dormant à proximité.

Mais au-delà du bruit, d’autres signes doivent attirer l’attention, notamment si l’enfant est trop jeune pour verbaliser son inconfort. En voici les principaux :

 Signes physiques

  • Bruit de grincement audible pendant le sommeil : parfois quotidien, parfois sporadique.

  • Usure des dents : les dents apparaissent plus courtes, plus plates, avec parfois une perte de l’émail protecteur. Cela peut favoriser une sensibilité accrue au froid ou au chaud.

  • Douleurs à la mâchoire ou au visage au réveil : l’enfant peut se plaindre d’avoir mal quand il ouvre grand la bouche ou mastique.

  • Maux de tête matinaux : souvent localisés aux tempes, causés par la tension musculaire des mâchoires pendant la nuit.

  • Tensions dans la nuque ou les épaules : résultat de contractions musculaires répétées pendant le sommeil.

 Signes comportementaux ou liés au sommeil

  • Sommeil agité, entrecoupé de micro-réveils ou de mouvements brusques.

  • Réveils nocturnes fréquents, parfois accompagnés de pleurs inexpliqués.

  • Fatigue au réveil ou difficulté à se concentrer en journée, signes possibles d’un sommeil non réparateur.

  • Plaintes de douleurs aux dents sans cause apparente : notamment en l’absence de caries visibles lors de l’examen dentaire.

 À noter

Certains enfants peuvent grincer des dents sans bruit, notamment s’ils serrent très fort sans mouvement de frottement. Ce type de bruxisme « silencieux » est plus difficile à détecter, mais tout aussi susceptible d’entraîner des tensions ou une usure dentaire.

Un examen dentaire régulier peut permettre de repérer ces signes silencieux, et d’agir avant que le bruxisme ne provoque des complications plus sérieuses.

Quelles sont les causes du bruxisme chez l’enfant ?

Le bruxisme infantile est un phénomène multifactoriel. Plusieurs éléments peuvent intervenir simultanément :

a. Facteurs physiologiques

  • Changements dentaires : la poussée dentaire (dents de lait ou permanentes) peut provoquer des frottements involontaires.

  • Alignement des dents ou des mâchoires : une occlusion imparfaite peut inciter à serrer ou frotter les dents inconsciemment.

b. Facteurs émotionnels

  • Stress : l’anxiété liée à l’école, à un changement dans la famille (déménagement, divorce, naissance d’un frère ou sœur) ou à des conflits peut favoriser le bruxisme.

  • Tension accumulée : certains enfants libèrent leur nervosité pendant le sommeil à travers le grincement des dents.

c. Troubles du sommeil

  • Le bruxisme peut être associé à des micro-réveils nocturnes, à des parasomnies (terreurs nocturnes, somnambulisme), ou à un syndrome d’apnée du sommeil.

d. Problèmes ORL

  • Une respiration buccale, une amygdalite chronique ou une obstruction nasale peuvent perturber le sommeil et provoquer du bruxisme.

e. Autres facteurs

  • Prédisposition familiale : un enfant dont les parents grincent des dents a plus de risques d’en faire autant.

  • Réaction à certains médicaments : les antidépresseurs ou stimulants peuvent favoriser les épisodes de bruxisme.

  • Hyperactivité ou troubles neurodéveloppementaux : des études ont montré un lien entre le bruxisme et le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

Bruxisme chez l’enfant : est-ce grave ?

Dans la grande majorité des cas, le bruxisme chez l’enfant est bénin, passager, et ne nécessite qu’une surveillance régulière. Il accompagne souvent des phases naturelles du développement, comme la poussée dentaire ou l’entrée à l’école, et tend à disparaître de lui-même à mesure que l’enfant grandit.

Cependant, lorsque le bruxisme devient chronique, intense ou douloureux, il peut engendrer plusieurs complications, tant sur le plan dentaire que sur le plan général :

Complications dentaires

  • Usure prématurée des dents : les surfaces dentaires peuvent s’aplatir, perdre leur émail protecteur, voire se fissurer ou se fracturer dans les cas extrêmes.

  • Sensibilité dentaire accrue : notamment au chaud, au froid ou aux aliments sucrés, due à l’exposition de la dentine sous l’émail.

  • Troubles de l’occlusion : les frottements répétés peuvent modifier la façon dont les dents s’emboîtent.

 Douleurs et inconforts associés

  • Douleurs à la mâchoire : provoquées par une sollicitation excessive des muscles masticateurs.

  • Douleurs temporo-mandibulaires (ATM) : l’articulation entre la mâchoire inférieure et le crâne peut devenir douloureuse ou claquer à l’ouverture/fermeture de la bouche.

  • Céphalées chroniques : des maux de tête fréquents, souvent localisés aux tempes ou au front, peuvent être liés à une contraction nocturne des muscles faciaux.

  • Tensions dans le cou et les épaules : dues à la posture adoptée pendant le sommeil ou à un transfert de la tension mandibulaire.

 Impact sur la qualité de vie

  • Troubles du sommeil : sommeil fragmenté, réveils nocturnes, parasomnies associées.

  • Fatigue au réveil : liée à un sommeil non réparateur, ce qui peut entraîner des difficultés d’attention, d’apprentissage ou de comportement pendant la journée.

  • Irritabilité ou baisse de concentration : parfois confondues à tort avec un trouble du comportement.

Ainsi, même si le bruxisme n’est pas toujours alarmant, il ne doit pas être banalisé, surtout lorsqu’il s’accompagne de plaintes douloureuses, de signes d’usure dentaire ou d’une altération du bien-être global de l’enfant.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Un grincement occasionnel, sans douleur ni signe d’usure dentaire, ne nécessite généralement pas d’intervention immédiate. En revanche, plusieurs situations doivent vous amener à consulter :

 Symptômes qui justifient une consultation

  • Grincement fréquent : plusieurs fois par semaine, voire toutes les nuits.

  • Plaintes de douleurs à la mâchoire ou aux dents, surtout au réveil.

  • Signes visibles d’usure dentaire : dents raccourcies, fendues, sensibilisées.

  • Sommeil perturbé : réveils multiples, agitation nocturne, ronflements.

  • Signes de fatigue diurne : somnolence, difficultés de concentration, maux de tête fréquents.

  • Suspicion de troubles respiratoires : respiration buccale, ronflements, pauses respiratoires durant le sommeil.

 À qui s’adresser ?

Plusieurs professionnels peuvent être sollicités, selon les symptômes :

  • Chirurgien-dentiste pédiatrique : pour évaluer l’état des dents, l’occlusion et proposer des solutions de protection (comme une gouttière).

  • Orthodontiste : en cas de malocclusion ou de dysfonction mandibulaire suspectée.

  • Médecin ORL : si des problèmes respiratoires ou ORL (obstruction nasale, hypertrophie des amygdales ou végétations) sont soupçonnés.

  • Pédiatre : pour une approche globale, un bilan comportemental ou un éventuel examen du sommeil.

  • Psychologue ou psychomotricien : si le stress, l’anxiété ou un trouble du développement sont en cause.

Une approche pluridisciplinaire est souvent bénéfique, surtout dans les cas persistants ou complexes.

 

Comment diagnostiquer le bruxisme chez l’enfant ?

Le diagnostic du bruxisme infantile repose sur un ensemble d’indices cliniques, comportementaux et contextuels. Il ne s’agit pas d’un simple « tic », mais d’un trouble multifactoriel qu’il convient d’évaluer avec rigueur.

 Étapes du diagnostic

1. Observation parentale

Les parents jouent un rôle clé dans la détection du bruxisme. Ils peuvent :

  • Entendre le bruit de grincement pendant la nuit.

  • Noter des signes de fatigue ou d’inconfort le matin.

  • Observer des comportements de serrement de dents en journée.

  • Témoigner de changements émotionnels, d’anxiété ou de tensions à l’école ou à la maison.

2. Examen clinique dentaire

Réalisé par un dentiste ou un orthodontiste, il permet d’identifier :

  • L’usure anormale des dents (émail réduit, dents plates, fissures).

  • Des tensions musculaires au niveau des joues ou des tempes.

  • Des signes de trouble de l’occlusion ou de dysfonction de l’ATM.

  • La présence de caries ou de dents mal positionnées.

3. Analyse du contexte général

Le professionnel évalue aussi :

  • Le niveau de stress de l’enfant.

  • La qualité du sommeil.

  • L’éventuelle prise de médicaments (certains pouvant induire du bruxisme).

  • La présence de troubles associés (TDAH, anxiété, troubles respiratoires).

 Examens complémentaires

Dans certains cas  notamment si le bruxisme est sévère, douloureux ou associé à d’autres troubles  des examens peuvent être envisagés :

  • Polysomnographie (enregistrement du sommeil) : elle permet d’analyser la qualité du sommeil, les cycles nocturnes, la fréquence des grincements, et de détecter des troubles associés comme l’apnée du sommeil.

  • Électromyographie (EMG) des muscles masticateurs : rarement utilisée chez l’enfant, mais informative dans des cas spécifiques.

Ces examens sont généralement réalisés dans un centre du sommeil pédiatrique ou sur recommandation d’un spécialiste.

Quelles solutions pour traiter ou soulager le bruxisme infantile ?

Il n’existe pas de traitement universel du bruxisme, mais plusieurs approches peuvent être envisagées en fonction de la cause et de l’intensité du trouble.

a. Surveillance simple

Si le grincement est léger, peu fréquent, sans douleur ni usure dentaire, une surveillance régulière suffit. Dans 9 cas sur 10, le bruxisme diminue avec l’âge.

b. Port d’une gouttière dentaire

Dans certains cas, le dentiste peut proposer une gouttière occlusale sur mesure, à porter la nuit. Elle protège les dents contre l’usure et soulage les tensions musculaires. Ce traitement est réservé aux enfants dont la dentition est suffisamment stable (en général après 7 ans).

c. Prise en charge du stress ou de l’anxiété

Si l’origine est émotionnelle :

  • Favoriser une routine du coucher rassurante

  • Éviter les écrans en soirée

  • Instaurer un moment de détente (lecture, musique douce, respiration)

  • Parfois, l’accompagnement d’un psychologue ou sophrologue est utile

d. Approche ostéopathique

L’ostéopathie pédiatrique peut corriger certains déséquilibres crâniens ou mandibulaires responsables de tensions nocturnes.

e. Rééducation fonctionnelle ou orthodontie

En cas de malocclusion ou d’anomalie dentaire, une intervention orthodontique précoce peut améliorer l’alignement et réduire les frottements.

Comment prévenir le grincement des dents chez l’enfant ?

Bien que le bruxisme soit souvent involontaire et difficile à prévenir totalement, il existe plusieurs mesures préventives qui permettent d’en réduire la fréquence, l’intensité ou les conséquences. La prévention repose principalement sur la qualité du sommeil, la gestion du stress, l’hygiène bucco-dentaire et le repérage précoce des signes.

 Hygiène de sommeil optimale

Un bon sommeil est un facteur clé de régulation du système nerveux, particulièrement chez les enfants en croissance. Pour favoriser un sommeil réparateur :

  • Heure de coucher régulière, même le week-end.

  • Rituel du coucher apaisant : lecture, câlin, musique douce, lumière tamisée.

  • Éviter les écrans (TV, tablette, téléphone) au moins 1 heure avant le coucher.

  • Chambre calme, sombre, aérée et à température modérée (entre 18 et 20°C).

  • Lit confortable, avec un bon soutien cervical (oreiller adapté à l’âge).

 Réduire les excitants et les stimulations excessives

  • Limiter les jeux vidéo, les activités très stimulantes ou bruyantes en fin de journée.

  • Éviter les boissons sucrées ou contenant de la caféine (cola, thé glacé).

  • Favoriser une alimentation légère et équilibrée le soir, évitant les aliments durs à mâcher.

Favoriser un environnement émotionnel stable

L’enfant peut exprimer son stress ou son anxiété à travers le grincement des dents. Il est donc essentiel de :

  • Créer un climat familial serein, avec des routines rassurantes.

  • Favoriser l’expression des émotions : laisser l’enfant verbaliser ce qu’il ressent, sans jugement.

  • Utiliser des outils de régulation émotionnelle : respiration, dessin, histoires, jeux de rôle.

  • Proposer des activités de relaxation adaptées à l’âge : yoga pour enfants, massages doux, exercices de pleine conscience.

Suivi dentaire et postural régulier

  • Consulter le dentiste au moins une fois par an, même en l’absence de carie.

  • Surveiller l’alignement des dents et des mâchoires pendant les phases de croissance.

  • Observer la posture de l’enfant, notamment la respiration (bouche ou nez) et la position de la langue au repos.

 Être attentif aux signaux faibles

  • Signes de fatigue excessive, nervosité, irritabilité, ou baisse de l’attention.

  • Apparition de plaintes inexpliquées (douleurs, maux de tête).

  • Modification des habitudes alimentaires (refus de mâcher certains aliments).

Une approche préventive efficace repose sur l’écoute, l’anticipation et la bienveillance.

Focus : bruxisme et troubles du développement

Le bruxisme infantile peut parfois s’inscrire dans un tableau plus large de troubles neurodéveloppementaux, tels que :

  • Le trouble du spectre de l’autisme (TSA)

  • Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

  • Les troubles sensoriels ou d’intégration sensorielle

  • Les troubles anxieux généralisés

Dans ces cas, le bruxisme n’est pas seulement un comportement isolé : il est l’expression d’un inconfort plus global, souvent sensoriel, émotionnel ou neurologique.

 Une approche pluridisciplinaire nécessaire

La prise en charge doit être personnalisée et coordonnée entre plusieurs spécialistes :

  • Neuropédiatre : pour poser un diagnostic global et orienter les soins.

  • Orthophoniste : s’il existe des troubles oro-myo-faciaux ou une déglutition atypique.

  • Ergothérapeute : pour travailler sur les intégrations sensorielles et les schémas corporels.

  • Psychologue ou pédopsychiatre : pour accompagner l’enfant dans la régulation émotionnelle.

  • Orthodontiste ou stomatologue : pour adapter les dispositifs de protection bucco-dentaire.

  • Enseignants spécialisés et accompagnants éducatifs : pour ajuster l’environnement scolaire.

 Des outils adaptés

  • Mise en place de supports sensoriels (jouets à mâcher, couvertures lestées…)

  • Utilisation de stratégies d’autorégulation adaptées au profil sensoriel de l’enfant.

  • Accompagnement parental avec des professionnels formés aux troubles neurodéveloppementaux.

 Le but n’est pas de « faire disparaître » le bruxisme à tout prix, mais de comprendre ce qu’il exprime chez l’enfant, et de l’accompagner dans un cadre sécurisant et respectueux de son développement.

Le rôle des parents : vigilance, écoute et action mesurée

Les parents sont les premiers observateurs et protecteurs de la santé de leur enfant. Face au bruxisme, leur rôle est déterminant, non pas pour réagir dans l’urgence, mais pour accompagner sereinement, prévenir les complications et favoriser un bon développement global.

 Ce que les parents peuvent faire :

 Observer sans dramatiser

  • Être attentif aux comportements nocturnes : grincements, agitation, ronflements…

  • Repérer des signes physiques ou émotionnels récurrents : fatigue, douleurs, anxiété.

  • Noter la fréquence et la durée des épisodes.

 Échanger avec l’enfant

  • Lui poser des questions ouvertes sur ses émotions (« Tu te sens tendu ? », « Quelque chose t’inquiète ? »).

  • Lui parler calmement du bruxisme, sans culpabilisation (« Tu fais du bruit avec tes dents la nuit, ça arrive à beaucoup d’enfants, on va voir ce qu’on peut faire ensemble »).

 Consulter au bon moment

  • Prendre rendez-vous avec un dentiste ou un professionnel de santé si les symptômes persistent, s’aggravent ou s’accompagnent de douleur.

  • Ne pas hésiter à demander un deuxième avis si les réponses obtenues semblent insuffisantes ou inadaptées.

 Offrir un cadre sécurisant

  • Rassurer l’enfant sans banaliser son inconfort.

  • Maintenir une routine stable, apaisante et cohérente au quotidien.

  • Valoriser les efforts, même petits, dans la gestion des émotions ou du sommeil.

 Une posture équilibrée

L’objectif n’est ni d’ignorer le problème, ni d’adopter une attitude alarmiste. Il s’agit d’être un repère stable et bienveillant, capable de poser des actions concrètes et de s’entourer des bons professionnels si nécessaire.

Le grincement des dents la nuit chez l’enfant est un phénomène fréquent et souvent bénin. Mais s’il persiste, s’intensifie ou s’accompagne de douleurs, il mérite une attention particulière. Grâce à une approche globale   dentaire, émotionnelle, posturale et éducative , il est possible de soulager efficacement l’enfant et d’éviter les complications à long terme.

Le dialogue avec les professionnels de santé, la vigilance parentale et la compréhension des causes profondes sont les piliers d’une prise en charge réussie.

 

FAQ : Enfant qui grince des dents la nuit

 À quel âge le bruxisme est-il le plus fréquent chez l’enfant ?

Le bruxisme se manifeste principalement entre 4 et 10 ans, une période marquée par les changements dentaires (chute des dents de lait, apparition des dents permanentes) et par des étapes clés du développement émotionnel. Il tend à diminuer naturellement avec l’âge.

Dois-je consulter en urgence si mon enfant grince des dents ?

En l’absence de symptômes douloureux, de dents visiblement endommagées ou de troubles du sommeil persistants, il n’est pas nécessaire de consulter en urgence. Cependant, une visite de contrôle chez le dentiste est recommandée si :

  • le grincement est très fréquent (plusieurs nuits par semaine),

  • l’enfant se plaint de douleurs à la mâchoire ou à la tête,

  • vous observez une usure anormale des dents,

  • le sommeil est perturbé ou non réparateur.

 Une gouttière est-elle adaptée à un jeune enfant ?

Oui, mais uniquement à partir de 6 ou 7 ans, lorsque les dents permanentes commencent à se stabiliser. La gouttière occlusale permet de protéger les dents de l’usure et de soulager les tensions musculaires. Elle doit être conçue sur mesure par un dentiste spécialisé et ne convient pas à tous les enfants.

 Le bruxisme peut-il disparaître spontanément ?

Oui. Dans la majorité des cas, le bruxisme infantile est transitoire et diminue naturellement à l’adolescence, en particulier lorsque les dents définitives sont bien positionnées et que l’enfant parvient à mieux gérer ses émotions et son sommeil.

Existe-t-il des solutions naturelles contre le bruxisme ?

Absolument. Certaines approches douces peuvent apaiser les causes et les manifestations du bruxisme :

  • Mise en place d’une routine de sommeil régulière et apaisante,

  • Pratiques de relaxation : massage, respiration, musique douce,

  • Ostéopathie pédiatrique pour relâcher les tensions musculaires ou crâniennes,

  • Réduction du stress et accompagnement émotionnel si nécessaire.

Facebook
Twitter
LinkedIn